En 2004, le Wapikoni mobile, un studio ambulant de création audiovisuelle et musicale, prenait la route vers les communautés autochtones du Québec.
Cinq ans plus tard, quatorze communautés ont été visitées. Huit cents jeunes des nations atikamekw, algonquine, innue, mohawk et crie y ont été initiés au cinéma. Leurs œuvres ont remporté 23 prix dans des festivals du monde entier. Elles ont été traduites en espagnol, en portugais, en italien et même en mandarin. Des studios permanents sont maintenant en fonction dans les communautés de Kitcisakik et de Wemotaci. Depuis le printemps 2008, un studio ambulant est en train d’être mis sur pied au Manitoba, un Wapikoni mobile prend la route en Polynésie française et un bateau Wapikoni sillonnera bientôt les eaux du Pérou. Les films qui sont présentés ici témoignent de cette aventure. La vie n’est pas facile dans les communautés autochtones. Le taux de suicide y est fort élevé. La toxicomanie et l’alcool font des ravages. Les jeunes ont hérité des blessures de l’Histoire. Le cinéma leur permet d’apaiser ces blessures, de les transposer en images. Les films ainsi créés servent de porte-voix à tout un peuple. Ils crient : « Nous existons! ». Ils tissent des ponts entre communautés autochtones d’ici et d’ailleurs, entre Autochtones et non Autochtones. Ils contribuent à faire tomber les préjugés, à briser l’isolement. Ils ouvrent une porte sur l’espoir.
Cette aventure n’aurait pas été possible sans la collaboration de l’ONF qui a participé au développement du projet et l’accompagne depuis.
Et elle n’aurait pas été possible sans Wapikoni Awashish, une jeune fille de 20 ans, qui écrivait avec moi un scénario de fiction intitulé « La fin du mépris ». Elle habitait Wemotaci, une petite communauté atikamekw de la Mauricie, où trop de jeunes se suicident. Wapikoni aimait la vie. Elle était un modèle pour les jeunes de son âge. En mai 2002, l’auto dans laquelle elle se trouvait a percuté un camion forestier illégalement stationné en bordure de la route de terre qui mène à La Tuque, la ville la plus proche. Elle a perdu la vie. Pour honorer sa mémoire, j’ai créé le Wapikoni mobile. Wapikoni Awashish nous accompagne depuis et demeure, au-delà de la mort, un modèle pour les jeunes qui fréquentent le studio ambulant et y réalisent leurs œuvres.
L’objectif du Wapikoni est de relier entre eux les Autochtones du monde par le biais de la création afin qu’ils parlent d’une seule voix et soient enfin entendus.
For more than 25 years, filmmaker and producer Manon Barbeau has favoured a documentary approach. She founded Les Productions des Beaux jours in 2002. Then, in collaboration with the NFB and the Assembly of First Nations of Quebec and Labrador, she created Vidéo Paradiso and Wapikoni Mobile, two travelling studios that produce audiovisual creations for and by marginalized urban youth as well as youth from Quebec’s First Nations communities. The Corporation du Wapikoni Mobile has since produced nearly 300 short films, many of which have won awards around the world.
Le périple annuel du Wapikoni mobile le conduit sur plus de 20 000 kilomètres. Pour sa 5e année d’existence, il s’arrête à Kitcisakik, en Abitibi-Témiscamingue.
This feature-length documentary from 1974 takes viewers inside Fidel Castro's Cuba. A movie-making threesome hope that Fidel himself will star in their film. The unusual crew consists of former Newfoundland premier Joseph Smallwood, radio and TV owner Geoff Stirling and NFB film director Michael Rubbo. What happens while the crew awaits its star shows a good deal of the new Cuba, and also of the three Canadians who chose to film the island.
Le réalisateur Kevin Papatie réalise ce film très sobre sur la perte de la langue algonquine. Ce film sera choisi par la productrice Denise Robert et gonflé en 35 pour accompagner L’âge des ténèbres de Denys Arcand dans 85 salles du Québec.