Il semble avoir vécu trois ou quatre vies. À son retour d'Europe en 1945, ce peintre de guerre est recruté par le fondateur de l'ONF lui-même, John Grierson. Roger Blais a pour le célèbre Écossais le plus grand respect et il lui consacrera son dernier film, Monsieur John Grierson (1973). Le nouveau venu fait partie du cercle restreint des premiers réalisateurs francophones à l'ONF. D'instinct, il y défend l'importance de travailler dans sa langue. En 1954, producteur exécutif du nouveau studio F – le French Unit –, il revendique même la nécessité d'une section française autonome. Blais réalisera et produira …
Il semble avoir vécu trois ou quatre vies. À son retour d'Europe en 1945, ce peintre de guerre est recruté par le fondateur de l'ONF lui-même, John Grierson. Roger Blais a pour le célèbre Écossais le plus grand respect et il lui consacrera son dernier film, Monsieur John Grierson (1973). Le nouveau venu fait partie du cercle restreint des premiers réalisateurs francophones à l'ONF. D'instinct, il y défend l'importance de travailler dans sa langue. En 1954, producteur exécutif du nouveau studio F – le French Unit –, il revendique même la nécessité d'une section française autonome. Blais réalisera et produira un nombre étourdissant de films avant de se lancer dans de multiples entreprises hors ONF : une mission anthropologique en Nouvelle-Guinée pour les Nations unies, la direction de l'audiovisuel pour Expo 67, etc. Il s'est éteint en 2012, à l’âge de 95 ans.