Au Québec, pudibonderie et hypocrisie ont longtemps plombé la vie, imposées par un clergé oppressif. Ainsi, entre 1913 et 1967, les officiers du Bureau de la censure sévissent, refusant la projection de plus de 6000 films venus de France et d’ailleurs. La révolution sociale des années 60 va faire tomber tous les tabous. Avec Valérie, Denis Héroux ose en 1968 « le premier film érotique », où il fait « exploiter ses ressources naturelles » à Danielle Ouimet.
Le documentaire s’est révélé un extraordinaire outil pour fixer non seulement l’état des lieux physiques à une certaine époque mais aussi leur géographie humaine, deux dimensions interreliées du pays. Rural ou urbain, le territoire se métamorphose rapidement, trop souvent au rythme des intérêts des acteurs économiques et politiques en place.