Avec Misérable miracle, le cinéaste japonais Ryo Orikasa signe un court métrage d’animation inspiré du recueil homonyme de poèmes et de dessins d’Henri Michaux, autour de ses expériences avec la mescaline. Le film explore les limites du langage et de la perception, créant des correspondances entre le son, le sens, le trait et le mouvement.
Porté par un lyrisme violent, Aphasie nous entraîne dans une expérience sensorielle déroutante. À la fois percutant et troublant, le premier court métrage d’animation professionnel de Marielle Dalpé est une bouleversante incursion au cœur de l’aphasie, ce trouble neurocognitif dévastateur qui, progressivement, réduit à néant la capacité à utiliser et comprendre les mots et dont souffrent nombre de personnes atteintes d’Alzheimer.
Lorsque le Canada s’engage dans la Seconde Guerre mondiale, l’Office national du film se trouve soudainement investi d’une mission urgente ; des centaines de femmes se portent alors volontaires pour contribuer à la création du cinéma canadien tel que nous le connaissons aujourd’hui.
Au fil des générations, la souffrance des survivantes et survivants des pensionnats a irradié et entraîné des conséquences sur les familles et les communautés autochtones. Le documentaire éminemment personnel de Jules Arita Koostachin (Ph. D.) WaaPaKe (Demain) dépasse le traumatisme intergénérationnel : il nous invite à défaire les nœuds du silence et à évoluer ensemble vers la liberté et la force collectives.
Cinéaste militant de renom, Martin Duckworth a consacré son existence à la paix et à la justice. Mais il a maintenant remisé sa caméra pour servir la cause la plus importante de toute sa vie : il prend soin de sa femme qui traverse les derniers stades de la maladie d’Alzheimer, et son amour pour elle grandit alors qu’il porte un regard rétrospectif sur une vie et une carrière formidables.
Au summum de l’âge d’or du reggae, plusieurs grandes stars de Jamaïque quittent leur île pour donner naissance à un nouveau pôle créatif caribéen, dans un lieu pour le moins improbable : le Canada. Rythmes et résistance : le voyage du reggae au Canada retrace le parcours électrisant de ces artistes légendaires. Combinant des archives exceptionnelles et des rythmes merveilleusement chaloupés, cette exaltante série en cinq épisodes revient aux sources d’une culture musicale qu’aucun déracinement ne saurait assourdir.
Jo-Ann, une barmaid de 57 ans, rêve d’être chanteuse et actrice. Oscillant entre spectaculaire et intime, entre extra et ordinaire, elle se sert de son quotidien (et du film) pour jouer le rôle de sa vie. À la frontière des genres, Fire-Jo-Ball brosse le portrait d’une femme qui fait du rose sa couleur préférée, même si sa vie ne l’est pas toujours.
La cinéaste et éducatrice Janine Windolph s’aventure de la Saskatchewan au Québec en compagnie de ses deux adolescents et de sa jeune sœur. Issus de la Première Nation crie de Waswanipi, les voyageurs souhaitent retrouver leurs origines familiales. Au cœur de la beauté naturelle de ces terres ancestrales, les personnes aînées de la famille et de la communauté savent nouer de nouveaux liens, favoriser l’apprentissage concret et transformer cette simple visite en une expression de réappropriation et de résilience empreinte de sensibilité. Avec tout l’amour possible, Notre terre maternelle déploie une forme de résistance venue du cœur pour affronter les conséquences de la fracture culturelle, se tourner vers la guérison et laisser place à la suite des choses.
Brève méditation sur l’amour, le deuil et l’imagination, Que le soleil jamais ne voie briller tes larmes est né d’une collaboration entre Edith Almadi, mère, aînée et narratrice du film, et les cinéastes Natalie Baird et Toby Gillies. Sous la forme d’un documentaire d’animation dessiné à la main, cette œuvre poétique célèbre la vie et le pouvoir transformateur de l’art, qui nous élève et nous transcende. Alliant des animations colorées aux paroles simples et pourtant magiques d’Edith, le film se penche sur le lien indéfectible qui nous unit à nos êtres chers disparus. Avec ses dessins, Edith rend hommage à son fils et à son existence continue au sein du cosmos. Leurs couleurs, leurs formes et les métaphores qu’ils évoquent nous rappellent le pouvoir intemporel que l’amour, la gravité et la grâce exercent sur nous, jusqu’à notre dernier souffle.
Dix ans après l’ouverture de l’énorme mine d’or à ciel ouvert de Malartic, le miracle économique attendu n’est plus que mirage. Constatant l’écart criant entre le déclin de la ville et la richesse de la compagnie minière, le réalisateur Nicolas Paquet révèle les rouages d’un système décisionnel opaque où la population citoyenne n’a pas voix au chapitre. Entre étude anthropologique et enquête au cœur du pouvoir, Malartic pose la question universelle de la gestion démocratique du territoire.
Courts, surprenants et toujours divertissants ! Visionnez les courts métrages d'une minute réalisés par de nouveaux talents dans le cadre de notre stage en animation Hothouse.
Que signifie perdre une couleur ? Véritable poème cinématographique, Perdre le bleu porte sur la perte du bleu surnaturel des lacs des montagnes anciennes, une couleur qu’effacent aujourd’hui les changements climatiques. Ce bref documentaire nous immerge, avec des images saisissantes, dans la magnificence de ces lacs singuliers. Debout sur leurs berges rocheuses, nous sommes témoins de leur pouvoir et saisissons pleinement ce que signifierait leur perte, à la fois pour nous et pour la Terre.
Enfant, au Vietnam, la mère de Thao sauve souvent les fourmis des bols d’eau sucrée. Des années plus tard, celles-ci vont lui rendre la pareille. Le documentaire animé Boat People emploie une métaphore frappante pour relater la fuite d’une famille sur les eaux tumultueuses de l’Histoire.